Gouvernement : et si la quantité était l'erreur?


Il y’a quelques jours, après l’annonce du nouveau gouvernement, nombreuse ont été les personnes qui ont ouvertes une lucarne sur les différents aspects qualitatifs et quantitatifs de l’équipe « DUNCAN II ». Les critiques ont d’autant été diverses, partant des plus optimismes au plus pessimistes. Mais, de toutes ces incompréhensions et appréciations, la majorité des citoyens a porté une attention plus pertinente sur le nombre des « COMBATTANTS POUR ÉMERGENCE » (nom donné au gouvernement suite au slogan qui leur ait attribué "Gouvernement de COMBAT"). Il faut remarquer que cette passion du nombre élevé de membres de gouvernement est d’autant plus accrut dans les pays francophones qu’anglophones sur notre continent.

En comparaison à ce qui se fait ailleurs, les pays africains gagnent la palme d’or de l’inutile quantité en termes de productivité et de niveau de développement. Je vous laisse en juger. Centrafrique : 4,5 millions d’habitant, 29 ministres ; France : 66 millions d’habitants, 16 ministre. Côte d’Ivoire 25 millions d’habitants, 36 ministres ; Japon : 128 millions d’habitants, 16 ministres.  Cameroun : 24 millions d’habitants, 41 ministres ; Allemagne : 80 millions d’habitants, 14 ministres. Congo-Brazza : 4,8 millions, 35 ministres ; Etats-Unis : 325 millions d’habitants, 15 ministres. Angola : 22 millions, 39 ministres ; Chine : 1,4 milliard d’habitants, 31 ministres, etc…

Si nous élargissons cette comparaison en ajoutant les vice-ministres et secrétaires d’Etats, nous nous retrouvons avec un gouvernement ivoirien de 45 membres, un gouvernement Equato-guinéen (recordman) de 89 membres pour seulement 2 millions d’habitants et un gouvernement camerounais de 60 membres.

Sur le continent, les pays qui n’embrassent pas cette politique de l’inutilité quantitative sont les pays anglophones. En occurrence le Nigéria avec ces 181 millions d’habitants ne compte que 19 ministres, le Kenya lui en compte 18 et l’Ethiopie (102 millions d’habitants) 23 ministres. Il faut souligner que ces pays ont pourtant un niveau de développement économique plus avancé que ceux précités.
Faut-il voir dans cette disparité administrative les contrastés héritages de la bureaucratie francophone et de la ruse britannique laissée par les colons ? Probablement.

En Côte d’Ivoire par exemple, l’accessibilité à la magistrature suprême est généralement un combat de groupe ce qui pousse le vainqueur à montrer patte blanche à son entourage. Vouloir satisfaire toute les branches qui l’on soutenue devient un dilemme et l’on assiste à des créations de ministères parfois infructueux.

Lors de l’annonce du dernier gouvernement en Côte d’Ivoire, l’on a assisté à la naissance du ministère de l’habitat et du logement social en plus du ministère de la construction et de l’urbanisme. Aussi, nous avons vue surgir un ministère des infrastructures économiques tout en sachant l’existence d’un ministère du plan et du développement. Toute ces mystérieuses apparitions de ministères ne tiennent forcement pas de la compétence des nommés. 
Voici en quelques exemples la volonté de satisfaire le plus de personnes pour éviter des frustrés d’un camp ou un autre de la coalition.

Au final, l’on se demande si l’intérêt de nos gouvernants est de mieux nous servir ou de mieux se servir. Car le nombre colossal de ministres et secrétaires d’états ne fait qu’accentuer les dépenses de l’Etat, pour un pays qui a plus besoin d’investir dans sa jeunesse et ces infrastructures.



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About foster

Foster N'CHO est Entrepreneur et blogueur, passionné du monde TIC et du partage de savoir. Ma mission première est de créer un cadre participatif pour accompagner les jeunes porteurs de projets pouvant changer positivement le quotidien des Africains.

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